Chien électrique perdu dans Jack Kerouac Street

I

Du haut
des mondes
à l'épaule d'un tambour
de guerre;
de la page
qui nage
dans les
yeux nus
de l'inconnue
étoilée
à la rumeur
des trains perdus
des aventures de
Jack Kerouac;
la route
s'agite et garde
un violon
dans sa veste
en jean
comme un mal
au coeur ou
une cathédrale
engloutie;
la mer
est souveraine
et nous appaise
de son corps,
dessous,
noirs et lumineux,
des ciels
a l'envers
voudraient
nous parler;
coeur bohémien,
coeur cran d'arret,
agite les villes,
l'aventure
de demain;
les siècles dans
les poings,
on veut bien
vous les laisser
avec un sourire
triste;
pas tout a fait
un ange,
un saint de "prisunic",
les pieds sales,
la poésie
au bec comme
une cigarette
religieuse....

II

J'ai perdu
mon colt
dans un cauchemar
de western-spaghetti,
mal rasé,
sans cheval,
fantôme d'Almeria,
suis je un homme
ou un robot ?
pièce d'années 50,
on erre et on jazz
a grand coup
de poésie
dans Kerouac Street
à San Francisco,
un soleil fou
nous serre d'auréole,
nous sommes les
clochards célestes
qui grimpent
des montagnes
en composant
des haïkus,
nous voyons
une ligne
d'azur au loin,
tous les
espoirs
sont permis....