Callipyge....

Un violoncelle
sur lequel on jouerait
un tendre
clair deux lunes,
creux des reins pris
dans l'attraction terrestre
arrondissant le
présent;
elle soulève
sa chevelure
dévoilant
sa nuque
où va de suite
se piquer
un baiser,
elle rit
faisant doucement
bouger sa chair
nue et libre;
elle est de dos,
bien sûr,
on peut deviner
quand meme
en un léger débordement
les courbes laiteuses
de ses seins opulents;
on ne sait choisir
quelle partition,
on ne sait choisir
quels fruits
a cueuillir,
ceux du derrière
ou ceux du devant ?
les mains se font
reptiles
tandis que la
bouche éclot
sous l'oreille;
à la frontière
du drap
et des fesses,
les paumes
commencent le
voyage,
s'attardent
sur les doux globes
et remontent,
la bouche
s'éparpille
sur les petits
plis du cou,
allument en passant
un lobe d'oreille;
les mains
s'écartent sur les flancs
a la recherche de deux
vies presque invisibles;
une douceur
se repose
sur les doigts;
avec patience
ils remontent
sur les globes
dont une respiration
oppressée
les fait bouger
en deux vagues;
le point culminant
est atteint:
deux cerises
qui grandissent
sont prètes
pour la cueuillette...